Coronavirus : comment l’épidémie affecte-t-elle le marché M&A ?
Alors que le coronavirus poursuit son expansion dans le monde, ses conséquences sur les vies humaines et sur l’économie se multiplient. Malgré tout, plusieurs corporates semblent vouloir maintenir leurs perspectives de rebond. En parallèle, les institutions et les banques instaurent des dispositifs de soutien aux entreprises.
En décembre 2019, une épidémie de pneumonies d’aspect viral a fait son apparition dans la ville chinoise de Wuhan. Quelques jours plus tard, le 9 janvier 2020, les autorités sanitaires chinoises et l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) annoncent la découverte d’un nouveau coronavirus. Appelé officiellement SARS-Cov2, il est à l’origine d’une nouvelle maladie infectieuse respiratoire nommée COVID-19. Depuis, le virus se propage de façon inégale sur toute la planète.
Au 12 mars 2020, le monde comptait plus de 130 000 cas confirmés pour près de 4 700 personnes décédées. Au-delà de l’impact sanitaire de l’épidémie, les nations et les entreprises s’inquiètent de ses conséquences économiques. Plusieurs secteurs d’activité listent déjà leurs pertes actuelles et estimées pour 2020. Et notamment le marché des M&A, resté sur une note positive fin 2019 avec un volume d’opérations totalisant 3 500 milliards d’euros sur l’année. À l’heure du coronavirus et des chutes significatives enregistrées sur toutes les places boursières internationales, les perspectives de rebond économique sont-elles toujours d’actualité ?
Conséquences de l’épidémie sur les marchés boursiers et les fusions-acquisitions
L’ensemble des places boursières mondiales dévissent et demeurent fébriles. Chaque jour, les grands indices boursiers marquent de nouvelles baisses. Et ce, sur tous les marchés. Dans ce sens, le CAC40 a enregistré le 12 mars 2020 une chute historique depuis sa création en 1987. Soit une perte de 12,28% à la clôture. Par conséquent, le coronavirus concrétise un défi de santé publique crucial. Il se double d’une urgence économique.
Cette situation succède notamment à plusieurs mois de guerre économique sino-américaine. Malgré une accélération du rythme du marché des fusacs à partir de juin 2019, ce climat a entretenu une certaine incertitude durant l’année, allant de pair avec un accroissement de la complexité des problématiques de gouvernance. Résultat : des corporates qui ont du mal à concrétiser leurs opérations M&A, accompagné d’un recul du volume mondial des transactions. L’épidémie de coronavirus devrait initier une tendance à l’allongement de leurs délais. En parallèle, le repli protectionniste se confirme.
Coronavirus : maintien des perspectives de rebond et dispositifs de soutien mis en place
Si le marché des fusions-acquisitions en Europe a reculé de 25% en 2019, notamment, du fait du Brexit, les entreprises françaises ont été engagées dans des transactions à hauteur de 173 milliards d’euros. Soit une hausse de 2%. Le coronavirus n’a pas impacté les M&A de premier plan. Le 18 décembre 2019, les instances de gouvernance de PSA et de FCA ont ainsi concrétisé une fusion à 27,8 milliards d’euros. Le 4 février 2020, c’était au tour des actionnaires de Tiffany de donner leur aval à l’acquisition du joaillier américain par LVMH pour 14,5 milliards d’euros.
Au groupe de luxe Kering d’ajouter qu’il se montre confiant pour 2020 en dépit de l’impact du coronavirus sur ses activités, axant sa réflexion sur les enseignements tirés de la précédente épidémie de SRAS en 2003. Le COVID-19 ne semble donc pas entamer les perspectives de rebond économiques des corporates pour le moment. Malgré tout, l’État français, les banques et même la BCE par la voix de sa Présidente Christine Lagarde, ont annoncé la mise en place de plusieurs dispositifs. Objectif : pallier les impacts financiers et économiques liés à l’épidémie sur les entreprises. Il s’agit entre autres de délais de paiement d’échéances fiscales et/ou sociales, du rééchelonnement des crédits bancaires et du maintien des niveaux actuels des taux d’intérêt directeurs de la BCE.
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De nombreuses incertitudes demeurent quant à la poursuite de l’expansion de l’épidémie de coronavirus. D’une part, concernant ses conséquences sanitaires. D’autre part, concernant ses impacts financiers et économiques à court, moyen et long terme. L’ensemble des acteurs institutionnels, privés et individuels font cause commune au-delà des tensions géopolitiques persistantes. Dans cette optique, DiliTrust Data Room offre aux corporates des moyens supplémentaires pour optimiser et protéger leurs opérations M&A.
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